Marrakech, La Mamounia : Moroccan & African Spirit. Samedi 1er novembre 2025

Cet événement mettra à l’honneur les grands noms de l’art moderne et contemporain marocain et africain, à travers une sélection d’œuvres exceptionnelles illustrant un esprit commun : celui d’une Afrique créative, vibrante et plurielle, où le Maroc s’impose comme une source d’inspiration majeure et un véritable carrefour culturel.

MAJORELLE & L’AFRIQUE
Conservée depuis soixante ans dans une collection particulière américaine, cette œuvre est une redécouverte. Exposée à l’Institut français d’Abidjan en 1952, elle constitue la plus importante réalisation de Majorelle lors de son voyage en Cote d’Ivoire cette même année.
D’une élégante sobriété, l’œuvre Beauté noire (vers 1948), estimée entre 60 000 et 80 000 € (660 000 – 880 000 MAD), témoigne d’un travail raffiné sur la matière et la lumière. Par l’emploi de poudres métalliques, l’artiste crée un jeu subtil de reflets qui confère au modèle une présence à la fois sculpturale et intemporelle.

MOROCCAN SPIRIT
Œuvres de la succession de Mohamed Melehi
Chef de file de l’art moderne marocain, Mohamed Melehi sera représenté par deux œuvres iconiques issues de sa succession. Inspiré à la fois par les éléments décoratifs traditionnels marocains et par la découverte du mouvement Hard Edge à New York, l’artiste réinterprète dès les années 1960 la forme de la vague pour en faire un motif pictural universel.
Vague (vers 1968), estimée 110 000 - 160 000 € (1 200 000 – 1 800 000 MAD), et Sans titre (1970), également estimée 110 000 - 160 000 € (1 200 000 – 1 800 000 MAD), comptent parmi les œuvres majeures de cette période, présentées pour la première fois aux enchères. Elles seront accompagnées d’œuvres d’André Elbaz, Farid Belkahia et Jacques Azéma.

CHAÏBIA & BAYA :
Deux femmes : icônes de l’art moderne
Artistes autodidactes et coloristes audacieuses, Chaïbia Talal (1929-2004) et Baya (1931-1998) ont chacune développé un univers pictural singulier et lumineux, profondément ancré dans la culture populaire.
Quatre œuvres de Chaïbia seront présentées à la vente, dont Marocaine, estimée 25 000 et 35 000 € (275 000 – 385 000 MAD), et La Danseuse de Tahaoute, estimée 22 000 et 32 000 € (250 000 – 350 000 MAD).

MAJORELLE, LALANNE & CRUZ-DIEZ Deux collections, une passion moderne
Constituée par par un amateur passionné, cette remarquable collection parisienne réunit des œuvres de Jacques Majorelle, un ensemble de trois sculptures animalières de François-Xavier Lalanne — comprenant la lampe Petit Échassier (30 000 – 50 000 € / 330 000 – 550 000 MAD), La Carpe d’or (50 000 – 70 000 € / 550 000 – 770 000 MAD) et Le Rhinocéros (60 000 –80 000 € / 660 000 – 880 000 MAD) — ainsi qu’une œuvre importante de Sam Szafran, Lilette dans les feuillages (2013, 92 x 136 cm), estimée 120 000 et 150 000 € (1 320 000 – 1 650 000 MAD).
Provenant d’une collection particulière marocaine, cette exceptionnelle Chromostructure pour Marrakech de Carlos Cruz-Diez sera mise en vente (100 000 – 150 000 € / 1 100 000 – 1 650 000 MAD).

AFRICAN SPIRIT
Deux œuvres historiques de Bodys Isek Kingelez & Chéri Samba
Artiste autodidacte, Bodys Isek Kingelez réinvente le monde à travers ses architectures maquettiques. Utopies colorées dans des styles joyeusement hétéroclites ses sculptures proposent une alternative rêvée de la société.
Estimée entre 20 000 et 30 000 € (220 000 – 330 000 MAD) Stars Palme Bouygues réalisée en 1989 est un des immeubles-maquettes le plus aboutie de l’artiste avant le déploiement de ses créations en « villes globales» dans les années 90. La sculpture a été présentée au sein de l’exposition historique au MoMA à New York (Bodys Isek Kingelez : city dreams, 2018) qui adouba l’artiste sur la scène internationale.
Nous présenterons également à la vente une œuvre de l’incontournable et espiègle Chéri Samba intitulée Dessinateur Samba et la Sirène. Probablement l’artiste africain le plus célèbre au monde et porte-parole de la peinture populaire congolaise, Chéri Samba donne à voir une Afrique décomplexée et audacieusement contemporaine.
Estimée 15 000 à 20 000 € (165 000 – 220 000 MAD), cette œuvre de jeunesse (1978) aborde le thème de Mami Wata, déesse tutélaire et protectrice de la famille. L’artiste crée ici un lien fort entre tradition et modernité et fait revivre une histoire populaire universelle en se mettant en scène comme à son habitude; avec force de texte, de couleur et de paillettes; en créateur tout-puissant.

Abidjan, mon amour
Scène artistique vibrante et véritable hub de l’Afrique de l’Ouest, Abidjan est notamment la ville qui a porté des artistes de renommée mondiale comme Aboudia.
Notre vente leur consacre une mise en lumière avec notamment des œuvres historiques de Zéphirin, en passant par Ouattara Watts, Aboudia, mais également une pièce majeure de Saint-Etienne Yéanzi intitulée « Avatars » (10 000 – 15 000 €/110 000 – 165 000 MAD)

Vente aux enchères :
Samedi 1er novembre 2025 - 17h

Exposition publique :
Mardi 28 octobre
11h-18h
Mercredi 29 octobre
11h-20h
Jeudi 30 octobre
11h-20h
Vendredi 31 octobre
11h-20h
Samedi 1er novembre
11h-13h

La Mamounia
Avenue Bab Jdid
Marrakech 40040
Maroc